Au marché, Muguette ferait aimer l’époisses aux nez les plus délicats

Les beaux jours se profilent (si, si !). C’est l’occasion de retourner au marché. Nous sommes allés à la rencontre de commerçants emblématiques (ou de produits particuliers) de ceux du secteur. Aujourd’hui, rencontre avec Muguette Chatel, fromagère bienveillante et à « grande gueule », qui attire une foule d’amateurs sur les marchés du secteur, notamment à Mérignies.

Muguette Chatel aime le fromage… et ses clients fidèles !

« Quoi, ça sent fort ? Mais ça sent bon je trouve. » Ce jeudi soir, sur la place de Mérignies, il est 18h passé et la file ne cesse de s’allonger. Il faudra attendre plus de 19h30 pour qu’il n’y ait plus qu’une cliente. Muguette a l’habitude. Elle a sa clientèle fidèle. « C’est vous qui avez écrit que le marché de Mérignies ne tenait qu’à un fil ? J’ai eu plein d’appels de mes clients. » Alors qu’on se le dise, même s’il n’y avait plus qu’un étal à Mérignies (ce jeudi-là, il y avait trois commerçants), ce serait celui de la fromagerie Chatel. « J’ai commencé seule, je peux continuer… »

Plus de 140 variétés

Il y a trois ans, cette Ennevelinoise a eu « le nez fin » en créant sa fromagerie ambulante. Un choix lié à la crise sanitaire qui avait mis à mal son précédent commerce de plats cuisinés. Pourquoi le fromage ? « Parce que j’adore ça, et je ne peux vendre que ce que j’aime ! » Et on peut dire qu’il n’y a de limite que la longueur de son étal (elle changera bientôt de camion pour un plus grand !). Environ 140 variétés, avec trois à quatre réapprovisionnements auprès de fournisseurs spécialisés, rivalisent de textures, de goûts et d’odeurs ! Avec quelques spécimens qu’on croise rarement et qui font d’ailleurs la renommée de Muguette. Camembert di bufala, wallo (lait de vache affiné au vin rouge), brie de chèvre, appenzelle, crémier à la truffe, hercule, tomme aux fleurs, robiola, pic de la calebasse, cailladou, aja, fougerus, barisier… Même les classiques se déclinent à l’infini : exemple, de la raclette à la graine de moutarde, aux cèpes, à l’ail des ours, au poivre vert et baie rose, etc. Et s’il fallait un chouchou ? « Le moelleux du Revart, qu’on mange avec la croûte sauf la bride en bois ! Mais il y en a tellement d’autres… »